"Je ne vois pas en quoi l'Assemblée nationale doit s'intéresser à une aberration anthropologique. Il n'y a que deux sexes, les hommes et les femmes. Et la société doit assurer sa pérennité par le mariage des hommes et des femmes. Le reste, c'est une question de mode, liée à quelques lobbies qui ont manifestement beaucoup de pouvoir", a affirmé Christian Vanneste dans les couloirs de l'Assemblée.

"Ce n'est pas parce que quelques personnes ont des comportements, disons 'curieux', que forcément la société doit s'en préoccuper", a-t-il poursuivi. "C'est une affaire privée, qui ne concerne pas l'avenir de la société", a-t-il ajouté. "C'est du plaisir sexuel, c'est du divertissement, de l'affection. En quoi cela intéresse la société?". "La société s'intéresse au mariage dans la mesure où il est lié à la procréation dans la majeure partie des cas", a-t-il précisé.

"Ce n'est pas la première fois qu'une mode sera à la mode parce que la presse l'aura décidé", a-t-il encore ajouté.

Réactions

M. Vanneste "poursuit son délire homophobe qui est devenu son fonds de commerce politique", a déploré le député européen Harlem Désir (PS).

"Ses déclarations d'un autre âge pour justifier le vote de l'UMP contre le mariage des couples de même sexe sont aussi ridicules qu'odieuses", a-t-il ajouté, demandant que l'UMP sorte "de (cette) attitude rétrograde".

"Ce qui est aberrant, (...) c'est la conception totalement arriérée que l'UMP et M. Vanneste ont de la société et des droits et libertés au XXIe siècle", conclut-il.

Interrogé par Têtu, le député de Paris (PS) Patrick Bloche "condamne totalement ces propos". "C'est du Vanneste tout craché, qui s'arroge, parce qu'il est prof de philo, des compétences qu'il n'a pas", estime l'auteur de la proposition de loi rejetée mardi à l'Assemblée.

Source : AFP