"Moi, il me semblait, surtout depuis les affaires récentes et assez désagréables pour les femmes, qu'on avait abandonné ce vocabulaire assez phallocratique", a déclaré, lors du talk Orange/Le Figaro, la députée qui était interrogée sur le qualificatif "gauche molle" attribué par la maire de Lille à son rival.

"C'est vrai que c'est assez amusant de recevoir des leçons de gauche de quelqu'un qui est une candidate de substitution par rapport à Dominique Strauss-Kahn qui était le candidat visiblement avec qui elle avait passé un pacte", a asséné Aurélie Filippetti.

Pour elle, "c'est aussi amusant de recevoir des leçons sur la gauche dure de quelqu'un qui effectivement, à Lille, a fait alliance avec le MoDem, alors que François Hollande, lui, a gagné un département, la Corrèze, qui était détenu par la droite depuis plus de 35 ans".

Elle a fait valoir que lorsque François Hollande "a été élu député, c'était aussi en gagnant sa circonscription, sur la droite, dans une terre chiraquienne, donc bien ancrée à droite et pas dans les terres très socialistes du Nord".

Pour elle, "attaquer François Hollande de manière mensongère sur de prétendus changements d'opinion, ce n'est pas digne du débat démocratique que l'on a offert aux Français".

"C'est faux de dire qu'il a changé d'avis sur le mariage homosexuel, il est le seul à avoir fixé un calendrier très précis pour adopter le mariage entre personnes de même sexe dès 2012, ainsi que l'ouverture de l'assistance médicale à la procréation pour toutes les femmes", a-t-elle argumenté.

"Ce sont des accusations mensongères, qui traduisent une grande fébrilité à l'approche du second tour", a conclu la députée de Moselle.

(Source AFP)