La candidate du Front nationale à l'Elysée, Marine Le Pen, semble bel et bien avoir abandonné toute velléité d'ouverture vis à vis des droits des homosexuels.

Après quelques "clins d'oeil" dans la phase de la pré-camapagne, notamment lorsqu'elle s'était posée en défenseure des gays face aux lois religieuses musulmanes, elle confirme que son parti est bien opposé au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels.

Dans un entretien publié dans le Journal du dimanche en date du 11 décembre, avant son premier meeting de campagne à Metz, elle évoque cette question qu'elle qualifie de "sujet accessoire".

"Pour moi, Nicolas Sarkozy et François Hollande, c'est exactement la même politique. Ils ont d'ailleurs le plus grand mal à montrer des différences. C'est pour cela qu'ils essaient de faire émerger des sujets accessoires, comme le mariage des homosexuels, ou le droit de vote des étrangers", déclare-t-elle.

Dans le programme publié sur le site internet de candidature de Marine Le Pen, aucun doute n'est laissé sur les intentions de la présidente de FN sur le sujet.

"La famille est l’élément central et fondamental de la société. Elle doit donc être protégée, valorisée et préservée. Sa dissolution, sa mise au banc des préoccupations des pouvoirs publics sont les signes avant-coureurs d’une société décadente et égoïste", peut-on lire au chaptire "Famille" du programme en question.

Marine Le Pen entend "défendre la structure familiale" dans ces termes: "institution irremplaçable, la famille représente le caractère central de la société, la famille doit se fonder exclusivement sur l’union d’un homme et d’une femme et accueillir des enfants nés d’un père et d’une mère. Nous nous opposerons donc à toute demande de création d’un mariage homosexuel et/ou d’une adoption par des couples homosexuels".

Toutefois, a candidate Front National la vie précise qu'elle n'entend pas supprimer le PaCS. "La vie commune [des couples homosexuels, ndlr] suscitant des intérêts matériels communs, le PaCS apporte une solution suffisante et ne sera pas remis en cause", peut-on lire sur le site de Marine Le Pen.