Dans un entretien à paraître samedi dans Le Figaro Magazine, Nicolas  Sarkozy se déclare "pas favorable" au mariage homosexuel ou à l'adoption par des couples de même sexe. "En ces temps troublés où notre société a besoin de repères, je ne crois pas qu'il faille brouiller l'image de cette institution sociale essentielle qu'est le mariage", a-t-il dit.

"Nicolas Sarkozy confirme les propos de François Fillon à la télévision, hostile au mariage homosexuel pour 'sécuriser' les enfants, nous, nous estimons au contraire que pour sécuriser les enfants, il faut reconnaître toutes les familles, y compris les familles homoparentales" a déclaré à l'AFP le porte-parole de la plus importante association de défense des homosexuels.

"Il est paradoxal que la loi punisse les propos homophobes mais que la loi impose une hiérarchie entre couple homosexuels et couples hétérosexuels".

"Nicolas Sarkozy avait promis avant son élection de refléchir à un statut du beau-parent, une réforme qu'il n'a pas engagée, c'est décevant, on attendait de sa part plus de compréhension du monde actuel", a ajouté Nicolas Gougain.

Homosexualités et Socialisme déplore aussi le refus de Nicolas Sakozy d'ouvrir le mariage et l'adoption aux homosexuels.

"En répondant que les familles homoparentales qui existent 'ne (l)'amènent pas à penser qu'il faudrait inscrire dans la loi une nouvelle définition de la famille', Nicolas Sarkozy choisit de maintenir ces familles à l'écart de la République, et de les priver de la protection que le droit civil accorde aux familles hétéroparentales", juge HES qui rappelle que François Hollande s'est engagé à ouvrir le droit au mariage et à l'adoption aux couples homosexuels.

"L'opinion publique française y est favorable. Nos voisins belges et espagnols, et beaucoup d'autres, ont montré l'exemple. Il est temps", écrit HES.

Le Collectif contre l'homophobie note que Nicolas Sarkozy semble aussi "abandonner sine die la promesse non tenue, de sa campagne de 2007, de créer un statut du beau parent". "Pour résumer, Nicolas Sarkozy apparaît clairement pour ce qu’il est : l’homme du reniement et de la réaction !", écrit le CCH.

SOS homophobie déplore les propos "infériorisants" du président-candidat. "A quelques mois des élections présidentielles, SOS homophobie se questionne sur le positionnement de l’UMP à l’égard des questions LGBT et sur son adéquation avec la population française qui, elle, ne considère pas que le mariage des couples de même sexe ne correspond pas aux repères de notre société et s’y déclare majoritairement favorable".

(Avec AFP)