Le lauréat du Prix Pierre Guénin contre l'homophobie 2012, Louis Nicollin, patron du club de foot de Montpellier, ne recevra finalement pas sa distinction.

Désigné le 6 mars dernier, il a été distitué marid 17 avril après sa déclaration sur l'antenne de RMC le 12 avril dernier.

"J'ai stressé énormément pendant tout le match, expliquait-il alorsdans l'émission de foot "Luis attaque". D'ailleurs au dernier moment je n'y suis pas allé parce que j'ai eur peur. (…) Oui, je suis un pédé, mais enfin qu'est-ce que tu veux, j'ai eu peur".

Cette sortie aura été la sortie de trop, celle qui lui vaut aujourd'hui de se voir retirer le prix initialement - et imprudemment - attribué.

Mais plus que Louis Nicollin lui-même, ce sont les initiateurs du prix en question qui se trouvent quelque peu en difficulté face à leur choix et qui parlent "d'une manière bien ingrate de répondre à la main qui lui avait été tendue".

"En désignant Louis Nicollin, les membres du jury avaient pris une décision à forte portée symbolique, et mis en exergue un nécessaire changement dans le domaine sportif et dans les stades, où l’homophobie est légion, écrivent dans un communiqué Pierre Guénin et SOS homophobie. (…) Nous sommes au regret de constater aujourd'hui qu’on ne pouvait leur accorder que peu de prix, et que l’insulte ou le commentaire à caractère homophobe font hélas bien partie du patrimoine génétique et 'culturel' du Président du Club de Football de Montpellier". 

Louis Nicollin s'est illustré depuis plusieurs années par une série de sorties homophobes avant de signer la Charte contre l'homophobie de l'association Paris Foot Gay et de particper à un clip de lutte contre l'homophobie dans le foot.

En novembre 2009, après avoir traité un joueur de "petite tarlouze"  il avait été condamné à deux mois ferme d'interdiction de toute fonction officielle et deux mois avec sursis.par le Conseil national de l'éthique du foot.