
Mariage pour tous
Passe d'armes entre un député écolo et Jacob (UMP), Twitter s'invite
Le député écologiste Sergio Coronado a reproché vendredi au député UMP Christian Jacob de l'avoir taxé d'"hystérique" et lui a dit qu'il aurait pu "être plus franc et le traiter de pédé", échange à la suite de quoi Twitter s'est invité dans l'hémicycle.
E-llico.com / Actus
Passe d'armes entre un député écolo et Jacob (UMP), Twitter s'invite
Mariage pour tous
Mis en ligne le 02/02/2013
Tags
Mariage Homoparentalité Gouvernement Assemblée nationale Taubira
Sur le même sujet

L'Assemblée a adopté l'article 1 qui ouvre le mariage aux homosexuels

Le député PS Erwann Binet, un bleu au fond du chaudron
Sergio Coronado, l'un des seuls députés à avoir dévoilé son homosexualité il y a quelques mois, a reproché au chef de file des députés UMP, Christian Jacob, de l'avoir visé, juste avant l'interruption pour le dîner, lorsqu'il avait déploré la tonalité "hystérique" de certaines interventions, au troisième jour du débat sur le projet de loi autorisant le mariage homosexuel.
Sergio Coronado a affirmé que le mot "hystérique" avait beaucoup servi par le passé à qualifier "les suffragettes", "Simone de Beauvoir", "les 343 salopes" ou encore "toutes les femmes et une catégorie particulière d'homme, les 'invertis'".
"Vous auriez pu être plus franc et me traiter de pédé", comme "dans une cour d'école", a-t-il lancé. "J'assume, j'en suis fier et je n'ai pas du tout envie de raser les murs malgré vos injures", a-t-il poursuivi. Il a reçu le soutien du groupe PS par la voix de leur président Bruno Le Roux.
Le député UMP Hervé Mariton a joué l'apaisement, plaidé contre toute "personnalisation du débat" et récusé toute "injure" envers Sergio Coronado.
Prenant la parole ensuite, Christian Jacob a invité le député écologiste à revisionner son intervention précédent le dîner, dans laquelle il avait vu de "la rage". "Ce que vous avez dit à propos des femmes n'est pas le sujet", a-t-il poursuivi. "Je regrette que le dîner n'ait pas été réparateur", a-t-il ajouté calmement.
Les esprits se sont un peu échauffés et Christian Jacob a ensuite demandé une suspension de séance en raison de "tweets" circulant qualifiant Hervé Mariton de "conservatrice coincée" et attribués au député écologiste. L'expression circulait effectivement sur le réseau social mais le député écologiste n'en était pas à l'origine.
"On est parti en plein dérapage", a estimé Christian Jacob.
Quelques temps après, Twitter s'est de nouveau invité dans l'hémicycle.
Le député Philippe Gosselin (UMP) s'est en effet mis à lire un message de son collègue "Guedj". "Nous sommes nombreux à twitter et à facebooker. On me fait part d'un tweet adressé par notre collègue Guedj (Jérôme Guedj, député PS de l'Essonne) qui dit: 'je rejoins la séance, déprimé par avance de devoir supporter tant d'inepties et de mauvaise foi. Ils voulaient un débat, ils le souillent'", a-t-il lu, jugeant ces termes "inadmissibles".
Et s'adressant à Claude Bartolone: "Je vous demande de rappeler à la majorité que quand elle gazouille à l'extérieur elle le fasse avec plus de distance", a-t-il dit. Ce à quoi Claude Bartolone a répondu en souriant que "pour l'instant, et heureusement, la charge de la présidence c'est de veiller aux travaux dans l'hémicycle. A l'extérieur, vous me demandez beaucoup"...
Les débats étaient abondamment commentés sur Twitter.
(Source AFP)