Alors que les députés PS sont prêts à déposer des propositions de loi sur plusieurs points qui auraient dû être abordés dans le projet de loi sur la famille reporté sine die, leur président a affirmé devant la presse: "Nous n'avancerons que sur des sujets sur lesquels nous aurons trouvé un accord avec le gouvernement."

Lors de la réunion de travail prévue à 17H00 avec les députés PS ayant travaillé sur ces questions, "je ferai le point pour savoir s'il y a des sujets sur lesquels nous pouvons d'ores et déjà avancer en dehors d'une grande loi sur la famille", a ajouté Bruno Le Roux. "Sur la question du statut du beau-parent, sur les tiers, sur la coparentalité, sur l'adoption, il y a des réflexions assez poussées", a-t-il estimé, soulignant qu'"elles peuvent venir à l'examen assez rapidement" et que "cela sera fait bien entendu en étroite concertation avec le Premier ministre".

"Sur un grand texte famille, on a la tentation de vouloir tout y mettre, y compris ce que le gouvernement ne veut pas voir, ce que le groupe socialiste ne veut pas voir, je pense à la GPA (gestation pour autrui) en particulier", a noté le député de Seine-Saint-Denis.

Selon lui, "le meilleur moyen, c'est peut-être de regarder thème par thème, d'avoir une série de textes qui fassent progresser les droits sur chacun des domaines, qui mettent le droit en accord avec ce qu'est la société aujourd'hui".

Il s'est dit prêt à travailler avec les écologistes sur les questions où il y a accord. Interrogé sur le report du grand texte sur la famille promis par le gouvernement, Bruno Le Roux a estimé qu'il n'y avait "pas d'abandon du tout": "Le gouvernement a dit qu'il fallait prendre quelques mois supplémentaires pour travailler sur ces questions, nous nous mettons au rythme du gouvernement." Il a rejeté l'idée d'une "cacophonie" et a affirmé que les propositions socialistes ne revenaient pas à "un coup de force du Parlement".

(Source AFP)