
Dominique Bertinotti
Le temps de la PMA n'est pas venu mais il faudra aborder le sujet un jour
La ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, a estimé mercredi que "le temps de la PMA (procréation médicalement assistée) n'était pas venu", mais qu'il "faudra aborder cette question" dans l'avenir.
E-llico.com / Actus
Le temps de la PMA n'est pas venu mais il faudra aborder le sujet un jour
Dominique Bertinotti
Mis en ligne le 05/02/2014
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"La politique, c'est aussi savoir tenir compte de l'instant et du moment. Cela ne se fera pas dans l'immédiat, mais dans deux ans, dans trois ans, dans cinq ans... je ne sais pas", a dit la ministre sur RMC et BFM TV, estimant qu'il "faudra aborder cette question" d'une ouverture plus large de la PMA notamment aux femmes homosexuelles.
"A titre personnel, tout le monde sait que j'y suis favorable, mais je suis aussi consciente, et (je suis) une politique responsable, que le temps de la PMA n'est pas venu", a-t-elle ajouté.
La ministre "ne veut pas rouvrir le débat". Pour elle, il est "dans les mains du comité consultatif national d'éthique (CCNE), qui peut y mettre beaucoup de sérénité, de mesure, de pondération et répondre à cette question 'doit-on ouvrir ou ne doit on pas ouvrir la PMA aux couples de même sexe' ?"
"La PMA s'est créée il y a plusieurs dizaines d'années a besoin peut-être, au-delà de l'ouverture aux couples de même sexe, d'être repensée dans sa globalité", a affirmé Dominique Bertinotti.
"Même dans les couples hétérosexuels, je ne suis pas sûre que l'accès aujourd'hui à la PMA soit totalement égalitaire sur l'ensemble du territoire", a-t-elle ajouté.
Interrogée sur le report sine die du projet de loi sur la famille qu'elle portait, elle a estimé "qu'il était temps de mettre un terme à ce qui devenait irrationnel" et qu'il fallait "savoir mettre un stop".
De son côté, le ministre des Relations avec le parlement Alain Vidalies a assuré mercredi que la question de la procréation médicalement assistée (PMA) reviendrait dans le débat public.
"On n'est pas obligés, en politique, de tomber dans tous les pièges qu'on nous tend", a-t-il déclaré sur I>Télé.
"Le Parlement, ce qui est normal, va reprendre l'initiative", a dit l'élu, alors que des dispositions qui devaient être incluses dans la réforme Bertinotti vont être reprises sous forme de propositions de loi préparées par les députés socialistes.
Quant à la PMA, "personne ne peut dire que ce débat est fini pour l'éternité". "Cette question, elle sera de toute façon dans le débat public après l'avis" du Comité national d'éthique. Il a redit l'opposition du gouvernement à la gestation pour autrui : pas de GPA, "ni aujourd'hui, ni demain".
(Source AFP)