l'Italie face au PaCS - Unions homosexuelles

Unions homosexuelles

L'Italie face au PaCS

La proposition de création d’un PaCS en Italie par l’opposition de gauche rencontre l’hostilité du Vatican et embarrasse le camp conservateur de Berlusconi.

E-llico.com / Actus

l'Italie face au PaCS
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Mis en ligne le 15/09/2005

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(Photo : Romano Prodi)

La promesse de Romano Prodi faite à la principale association LGBT italienne d’inclure le PaCS dans son programme d’alternance politique pour les élections législatives du printemps prochain soulève de nombreuses réactions.

Comme on pouvait s’y attendre, le Vatican a réagi vigoureusement. A travers son journal, l'Osservatore Romano, il a dénoncé mardi "la recherche de votes à travers une déchirure inacceptable de la famille". Selon cette voix officielle de l’Eglise catholique, la proposition Prodi "met dans la compétition politique la famille, une réalité naturelle vers laquelle tendent naturellement l'homme et la femme". "Cette réalité est fondée, comme le rappelle la Constitution italienne elle-même, sur le mariage. C'est donc une tentative de relativiser et de colorer d'idéologie la réalité de la famille" écrit le quotidien du Vatican.

Romano Prodi, lui-même catholique pratiquant, n’a pas battu en retraite et a rétorqué que le PaCS "sert à mettre en règle des situations qui autrement feraient souffrir des centaines de milliers de personnes". "Il ne s'agit pas d'une nouvelle conception de la famille, cela n'a rien à voir avec le mariage ou les adoptions", a-t-il dit, réfutant les accusations de ses adversaires selon lesquels il chercherait à instaurer le mariage homosexuel sur le modèle du gouvernement socialiste espagnol.

L'opposition de gauche soutient dans sa grande majorité la position de l'ex-président de la Commission européenne, les centristes le faisant cependant avec réserve.

La proposition de Prodi a aussi mis dans l'embarras la majorité de droite de Berlusconi dont les partis n'ont pas de position commune sur la question. Le plus virulent, la Ligue du Nord, parti populiste, dénonce "ceux qui proposent de reconnaître les unions de fait" car celles-ci sont "un acte contre-nature". "Je ne pensais vraiment pas qu'il fut possible de tomber aussi bas pour une poignée de voix", a affirmé Roberto Calderoli, ministre des Réformes et membre de la Ligue.

Silvio Berlusconi ne s'est pas personnellement prononcé sur le sujet, sans doute conscient que la question est délicate dans un pays comme l'Italie et prenant en compte que l'opposition a le vent en poupe.

Le vice-Premier ministre, Gianfranco Fini, leader de la droite conservatrice, semble avoir formulé la position ambiguë de sa coalition.
"Il n'est pas possible de mettre sur un pied d'égalité la famille, comprise comme une union entre un homme et une femme fondée sur le mariage, et les unions de fait, mais il est juste d'éliminer les éventuelles discriminations qui mettent en péril les droits individuels et personnels des citoyens qui créent des unions de fait", a-t-il laborieusement tenté d’expliquer.

Mis en ligne le 14/09/05

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