On en sait un peu plus sur les raisons qui ont conduit au report du "procès Vanneste", très attendu des asociations LGBT, et en particulier SOS homophobie, Act Up et le SNEG qui l'ont assigné en correctionnelle pour ses propos homophobes lors du débat parlementaire sur la HALDE et ses récidives dans les médias.

Aucune des parties en cause n'est à l'origine du report annoncé hier matin. C'est la Justice elle-même qui a décidé ce report. Apparemment, l'importance et la sensibilité du dossier en cause ne sont apparues aux juges qu'à la veille du procès. Le nombre des parties en cause, les inévitables procédures qui ne manqueront pas d'être utilisées, mais aussi le caractère inédit du jugement à rendre -puisque cette affaire est une première dans son genre- ont conduit le tribunal à repousser la date de la comparution du député UMP de plusieurs semaines.

C'est normalement le 13 décembre prochain que le premier procès d'un élu de la République poursuivi pour avoir tenu des propos homophobes se déroulera. Et ce procès déterminera la jurisprudence en la matière dans le mesure où la justice aura à statuer de façon inédite en application du nouveau dispositif voté en juin dernier par le Parlement.

La mobilisation associative et politique prévue ce 28 septembre devant le tribunal de Lille est annulée.

Mis en ligne le 28/09/05