
Législatives
Des candidats qui font tache
Un certain nombre de candidats à la députation sont marqués par leur positionnement homophobe ou anti-LGBT. Le plus tristement célèbre est Christain Vanneste, mais il n'est pas le seul... à droite comme à gauche.E-llico.com / Actus
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Mis en ligne le 08/06/2007
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L’UMP aura bien amusé le terrain, mais le résultat est patent : il n’y aura pas de candidat UMP face à Christian Vanneste. Ce refus de ne pas désigner de candidat contre Christian Vanneste a été dénoncé par de nombreuses associations LGBT et très critiqué par Act Up qui avait traîné le député en justice. "Si l’UMP n’investit pas de candidat face à Christian Vanneste comme elle le fait avec les députés UDF qui ne la rallient pas, c’est donc bien que le parti présidentiel est avec Christian Vanneste et qu’il cautionne les injures homophobes pour lesquelles il a été condamné. Nous considérons que sanctionner réellement Christian Vanneste suite à la condamnation de ses propos homophobes consisterait au contraire, pour l’UMP, à présenter un-e candidat-e dans la même circonscription que lui." indique
Act Up.
Un choix logique de l’UMP dont on notera qu’il n’a investi aucun candidat contre les candidats sortants du MPF de Philippe de Villiers dont le programme politique est marqué par une hostilité revendiquée à l’encontre des droits des homos. Autre cas délicat à l’UMP, celui de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, dont la condamnation pour diffamation d’un militant socialiste ouvertement gay a été confirmée en appel en avril 2007, que son parti a choisi de réinvestir. Il est vrai que lancer une rumeur de pédophilie contre un adversaire politique est un geste qui mérite d’être soutenu.
Du côté du PS, on n’est pas exempt de reproches non plus puisque deux candidats réinvestis outre-mer par le parti, Marlène Lanoix et Raymond Occolier ont tenu, eux aussi, des propos plus que problématiques sur les homos. Là encore, aucune sanction n’a été prise et le PS n'a pas davantage que l'UMP face à Vanneste joué la clarté.
Jean-François Laforgerie
> Paris : des candidats pas vraiment gay friendly
En ces périodes où les messages politiques sont troublés ou brouillés, il n’est pas inutile de rappeler certaines évidences. Si la droite dit souvent qu’elle a changé, modifié sa vision des choses, on n’en constate pas moins de réelles difficultés d’application sur le terrain.
Voici un exemple. Le Conseil de Paris présente le 15 mai une convention et une subvention d’investissement sur un projet de création de centre d’hébergement d’urgence de 25 places dans le Xème arrondissement destiné à accueillir "des jeunes hommes de 18 à 25 ans en situation de détresse". Ce projet a vocation à aider des jeunes hommes confrontés à des difficultés sociales lourdes ou rejetés par leurs familles (pour homosexualité, par exemple), pouvant se prostituer, etc. Patiemment construit depuis des années, par des élus de gauche et des associations spécialisées, cette structure est inédite à Paris. De surcroît, elle répond à un réel besoin (manque de places d’hébergement d’urgence à Paris) et à une spécificité de l’arrondissement (beaucoup de jeunes en déshérence finissent souvent à Gare du Nord et Gare de l’Est). Résultat, le projet est approuvé par la gauche.
Aucun élu UMP ou UDF n’a approuvé ce projet. Une position pas vraiment surprenante puisque les subventions votées en conseil de Paris sur les projets en direction des homos ne le sont jamais grâce aux voix de l’UMP ou de l’UDF. Plusieurs députés sortants, investis par l’UMP, sont aussi conseillers de Paris et ne votent quasiment jamais en faveur des projets pour les personnes LGBT de la capitale. C’est le cas notamment de Jean-François Legaret, Jean Tiberi, Philippe Goujon, Françoise de Panafieu, Claude Goasguen, Pierre Lellouche,
J.-F. L.
Mis en ligne le 08/06/07