Vanneste, Nesme et de Villiers accusent le lobby homosexuel de vouloir imposer l'homoparentalité
Les courants politiques ouvertement anti-homosexuels se succèdent dans la condamnation du projet de statut du beau-parent défendu par Nadine Morano. Après Christine Boutin et Marine Le Pen, Christian Vanneste, Jean-Marc Nesme et le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers ont donné de la voix contre ce début de reconnaissance des familles homoparentales.E-llico.com / Actus
Vanneste, Nesme et de Villiers accusent le lobby homosexuel de vouloir imposer l'homoparentalité
Mis en ligne le 09/03/2009
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Le député UMP du Nord Christian Vanneste a jugé mardi "mal venu" le projet de loi visant à créer un statut des beaux-parents.
Le projet de loi "combine le souci de complaire au très médiatique lobby de la cause homosexuelle" avec une "remise en cause" de la famille, écrit Christian Vanneste sur son blog.
Pour lui, "la solidité de la famille est gravement compromise" alors que "la pérennité pour la solidarité sociale entre les personnes et entre les générations, notamment en période de crise, est plus que jamais nécessaire".
Le député UMP de Saône-et-Loire Jean-Marc Nesme, créateur de l'Entente parlementaire regroupant des députés et sénateurs UMP et UDF hostiles aux droits des homosexuels, accuse Nadine Morano d'avoir "plié sous la pression du lobby homosexuel". Pour lui, son texte sur le statut des beaux-parents "n'est qu'un subterfuge destiné à la reconnaissance légale de l'homoparentalité". "D'ailleurs, le mouvement homosexuel, avec qui Mme Morano a travaillé sur ce sujet, n'a pas hésité à publier un communiqué de victoire comme si le Parlement avait tranché", a-t-il dénoncé dans un communiqué.
Ce projet de loi "crée la confusion en niant l'importance de la filiation et en légitimant le déni de la différence sexuelle. En bref, il souhaite bouleverser le droit de la famille en affirmant que le désir d'enfant serait suffisant pour créer la parenté", a ajouté le député.
Véronique Besse et Dominique Souchet (MPF) ont pour leur part estimé que le projet de loi était "totalement néfaste". Selon eux, il "déresponsabilise les parents et prive les enfants de leurs repères naturels".
"Tous les prétextes sont bons pour imposer aux Français l’homoparentalité dont ils ne veulent pas", ajoutent-ils dans un communiqué. Pour eux, le projet de loi "instrumentalise l’éclatement des familles pour répondre, à des fins électorales et immédiates, aux revendications des lobbies homosexuels".
Le projet de loi sur les droits des beaux-parents, que Nicolas Sarkozy souhaite voir discuter au Parlement fin mars, a suscité mardi une polémique au sein du gouvernement, Christine Boutin s'élevant contre "une façon détournée" de reconnaître l'homoparentalité.
Le Front national y voit quant à lui un texte "annonciateur de toutes les dérives".
Face à ces oppositions et aux arguments qui les accompagnent, Philippe Castel, porte-parole de l'Inter-LGBT, a dit "craindre de revivre les débats du PaCS, avec Boutin la main sur la bible à l'Assemblée".
Mis en ligne le 04/03/2008