Il avait jusqu'alors refusé de préciser son orientation sexuelle et déclaré qu'il ne voulait pas d'étiquette.

Dans des extraits de son autobiographie publiés par le magazine "People", Johnny Weir écrit : "Je n'ai pas honte d'être moi. Plus que quiconque, j'aime ma vie et je m'accepte. Quoi de mal à être unique? Je suis fier de ce que je suis devenu".

"Étant donné qu'il y a des personnes qui se tuent et qui ont peur en restant dans le placard, j'espère qu'au moins une personne gagnera de la force en découvrant mon histoire", a aussi déclaré le champion en référence aux suicides d'adolescents homos survenus ces derniers mois aux Etats-Unis.

Tout en se disant gay, le sportif n'exclut pas épouser une femme.
"Au niveau sexuel, je suis gay, mais je voudrais épouser une femme plus tard. Je ne pense pas que le sexe et les relations aillent nécessairement aller de pair", explique-t-il.

Sa sexualité s'était retrouvée sous les projecteurs de l'actualité l'année dernière lorsque deux commentateurs sportifs australiens avaient fait des blagues homophobes sur ses costumes.

Alain Goldberg et Claude Mailhot avaient qualifié de "mauvais exemple" le patineur américain Johnny Weir durant sa prestation, et suggéré qu'il passe "un test de féminité".

"Il a du rouge à lèvre, il s'habille de façon féminine, il a le droit mais c'est un très mauvais exemple. On va croire que les garçons qui patinent vont tous devenir comme ça", avaient déclaré les deux commentateurs dont les propos font polémique dans la Belle province et au delà.

Ainsi, le Conseil québécois Gay et Lesbien avait saisi la chaîne RDS jugeant ces remarques "scandaleuses" et "homophobes".
La chaîne de télévision avait regretté un "manque de tact" des commentateurs dans un communiqué.

"Ces propos sont tellement inconvenants qu'ils ne nécessitent pas même une réponse", avait déclaré pour sa part le directeur exécutif du Comité olympique américain.

Une télé australienne Channel Nine avait, elle, reçu des protestations de téléspectateurs mécontents après des plaisanteries émises par deux de ses invités sur l'apparence efféminée de Weir et d'autres patineurs.

En France, Nelson Monfort et Philippe Candeloro avient qualifié le programme de Johnny Weir d'"efféminé et affecté" sur l'antenne de France 2.

> Gay, sans plus !

Johnny Weir est apparu à la télévision quelques heures après son coming-out. Il a insisté sur le fait qu'il n'a jamais été dans le placard, mais qu'il ne voulait pas faire son orientation sexuelle le point central de sa célébrité. "Je suis un homme blanc, un homme blanc homosexuel, et je ne célèbre pas le fait d'être blanc ou homme, alors pourquoi devrais-je célébrer être gay?" a-t-il dit.