Un des tortionnaires avoue le guet-apens destiné à le voler  - Agression de Bruno Wiel

Agression de Bruno Wiel

Un des tortionnaires avoue le guet-apens destiné à le voler

Un des tortionnaires présumés de Bruno Wiel a expliqué lundi à la Cour d'assises du Val-de-Marne avoir "feint" d'être homosexuel pour l'amadouer afin de le dépouiller.

 

 

E-llico.com / Actus

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Mis en ligne le 02/01/2011

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Un des tortionnaires présumés de Bruno Wiel a, pour la première fois, reconnu mardi devant la Cour d'assises du Val-de-Marne que l'homosexualité de la victime avait été un des "facteurs déclenchants" de sa violente agression un soir de 2006 à Vitry-sur-Seine.

"Vu que mes co-accusés voulaient le dépouiller de sa carte bancaire (...), on a feint l'homosexualité", a avoué é David Deugoué N'Gagoué devant la cour d'Assises. "Ensuite on a voulu le poser dans le parc avant de rentrer chez nous, c'était une blague de mauvais goût", ajoute-t-il.

Selon son récit, Bruno Wiel était "réticent" à l'idée de monter dans la voiture où se trouvaient les quatre accusés. "On lui a dit : 'Viens avec nous, on va à l'hôtel' (...) Il a fini par céder", a-t-il poursuivi.

Son complice présumé, Julien Sanchez nie quant à lui cette feinte, et se contente de reconnaître avoir "palpé" la victime pour savoir si elle possédait une carte bancaire. "M. Wiel a dû penser que je répondais à ses avances", affirme-t-il.

Bruno Wiel explique pour sa part qu'il est "impossible" qu'il soit monté volontairement dans la voiture. "Je sais qui je suis et qui j'étais", a déclaré ce jeune homme âgé de 33 ans, qui n'avait jusque-là jamais quitté Paris "intra muros".

Après ces témoignages, les clichés pris après son agression ont été projetés.

"C'est moi qu'on a appelé pour le reconnaître et même pour moi ça a été dur de le reconnaître vu son état, a dit sa tante en sanglots. C'est quelque chose de voir quelqu'un qui ne sait plus bouger sa bouche et ses bras". "Pourquoi avoir fait une telle chose?", a-t-elle lancé aux accusés.

Après avoir asséné à Bruno Wiel une première gifle, un des accusés, Yohan Wijesinghe, reconnaît lui avoir lancé : "Je lui ai dit qu'on n'est pas des pédés." "Il était trop tactile. Il arrivait sur moi en baissant sa braguette et c'est à ce moment-là que je l'ai frappé", ajoute-t-il.

Julien Sanchez, lui, reconnaît une nouvelle fois  avoir sodomisé la victime a l'aide d'un bâton, mais ne se l'explique "toujours pas".

Depuis le début de leur procès, les quatre accusés avaient toujours nié avoir violenté Bruno Wiel en raison de son homosexualité. Ces déclarations attestent du contraire.

S'adressant à la presse à la sortie de l'audience, Bruno Wiel a déclaré: "Cela fait quatre ans et demi que j'attends des explications (...) Ils se contredisent entre eux. Il n'y a aucune émotion, ils ne réagissent pas. Je suis vraiment dépité".

Le verdict est attendu le 28 janvier.

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