Les obsèques de Rudolf Brazda, dernier déporté pour homosexualité, ont été célébrées   - Mulhouse

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Les obsèques de Rudolf Brazda, dernier déporté pour homosexualité, ont été célébrées

Les obsèques de Rudolf Brazda, dernier survivant connu des déportés en raison de leur homosexualité par le régime nazi, se sont déroulées lundi à Mulhouse en présence de représentants d'anciens combattants et d'association de défense des homosexuels.

E-llico.com / Actus

Les obsèques de Rudolf Brazda, dernier déporté pour homosexualité, ont été célébrées
Mulhouse

Mis en ligne le 08/08/2011

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Rudolf Brazda, décédé mercredi à l’âge de 98 ans, a été incinéré au centre funéraire à l'issue d'une brève et sobre cérémonie religieuse. Ses cendres ont ensuite été déposées au cimetière de Mulhouse, dans la plus stricte intimité, auprès de celles de son compagnon, décédé en 2003.

"Quelles que soient nos convictions, notre foi en l’homme ou en Dieu, nous pouvons faire un bout de chemin ensemble", a souligné le père Léonard Basler qui dirigeait la cérémonie rassemblant une quarantaine de personnes.

Il a notamment cité le "lourd tribut payé pour son homosexualité" en évoquant les "32 mois d'enfer" passés dans le camp de concentration de Buchenwald.

Rudolf Brazda, d'origine tchèque naturalisé français en 1960, avait cosigné avec Jean-Luc Schwab "Itinéraire d'un Triangle rose" retraçant sa déportation. Il survécut grâce à son amitié avec un kapo communiste et à "un peu plus de chance que les autres".

Il avait fait partie des quelque 10.000 personnes déportées sous Hitler en raison de leur orientation sexuelle, les nazis considérant l'homosexualité comme un danger pour la perpétuation de la race. Il avait choisi de vivre en France après la guerre.

Le drame des "Triangles roses" est resté méconnu jusqu'à ce que, à partir des années 1980, une pièce de théâtre, des livres et des films commencent à évoquer la question. Rudolf Brazda, qui vivait dans l'anonymat depuis 1945 près de Mulhouse, était sorti du silence après l'inauguration à Berlin d'un monument à leur mémoire en mai 2008.

Depuis, il avait participé à plusieurs interventions dans les établissements scolaires en Alsace et à la pose de plaques commémoratives sur les Triangles roses à Mulhouse et au camp de concentration du Struthof (Bas-Rhin), où avaient été déportés 215 homosexuels.

Source : AFP

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