Le maire hostile va reconsidérer sa position  - Mariage gay à Arcangues

Mariage gay à Arcangues

Le maire hostile va reconsidérer sa position

Le maire du village basque d'Arcangues (Pyrénées-Atlantiques), qui, soutenu par ses adjoints, refuse de marier un couple d'homosexuels, a annoncé vendredi qu'il allait bientôt se réunir avec l'exécutif municipal pour "reconsidérer sa position", même s'il refuse de céder à un "tribunal médiatique".

E-llico.com / Actus

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Mis en ligne le 14/06/2013

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Mariage pour tous Arcangues Jean-Michel Colo

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Dans un communiqué, le maire (Divers droite) Jean-Michel Colo, 60 ans, a indiqué qu'après une réunion jeudi soir avec ses six adjoints, l'exécutif municipal d'Arcangues a décidé de "s'accorder un temps de réflexion afin de ne pas céder au tribunal médiatique".

"Les adjoints m'ont renouvelé leur confiance et leur solidarité dans le refus de célébrer des mariages gay. Les élus, à l'unanimité, ne céderont pas au tribunal médiatique qui pré-annonce leur décision avant même qu'ils ne se soient réunis", a-t-il indiqué à l'AFP, précisant avoir averti le préfet des Pyrénées-Atlantiques de sa décision.

"L'exécutif municipal a donc décidé de se retrouver prochainement pour reconsidérer sa position, souhaitant avancer à son rythme", a-t-il ajouté.

La pression s'est accrue ces derniers jours sur Jean-Michel Colo, après l'écho médiatique donné à son refus, annoncé le 7 juin, de marier un couple homosexuel, en vertu d'une loi sur le mariage pour tous qu'il juge "illégitime".

Il s'est attiré les condamnations de maintes associations et partis politiques, mais aussi les menaces du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui a rappelé que les maires réfractaires s'exposaient à des "sanctions importantes".

Deux conseillères municipales du village de 3.000 habitants, Arbella d'Arcangues et Isabelle Benmergui, avaient offert une solution cette semaine au maire et à ses adjoints, en proposant de procéder l'une ou l'autre au mariage gay par délégation.

Les deux hommes concernés, Guy Martineau-Sepel et Jean-Michel Martin, ont exprimé vendredi leur impatience: "Le temps de la réflexion pour M. Colo et ses adjoints est passé. Ils jouent avec nos nerfs. Nous sommes meurtris et il n'y a pas que nous, si l'on en croit les appels que nous recevons", a déclaré Guy Martineau à une correspondante de l'AFP.

"Soit ils disent oui, soit ils disent non. Il n'y a pas à attendre. Nous allons déposer notre dossier à l'état civil à la mairie", a ajouté Guy Martineau qui avec son compagnon avait adressé une lettre le 10 juin à la ministre de la Justice Christiane Taubira, courrier dans lequel ils lui retournent leurs cartes d'électeurs.

(Source AFP)

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