Bertrand Delanoë parle de mauvaise action du Président de la république   - Edvige

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Bertrand Delanoë parle de mauvaise action du Président de la république

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a demandé le retrait du décret instaurant le fichier Edvige, ce matin sur Europe 1. "Un décret liberticide" selon lui. Côté politique et syndical, les réactions à l'intervention de Nicolas Sarkozy dans ce dossier continuent à alimenter de nombreux commentaires.

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Bertrand Delanoë parle de mauvaise action du Président de la république
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Mis en ligne le 15/09/2008

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Invité de Jean-Pierre Elkabach sur Europe 1 ce matin, Bertrand Delanoë a demandé le retrait du décret instaurant le fichier Edvige, qu'il a qualifié de "décret liberticide".
Le maire de Paris a estimé qu'Edvige était "une mauvaise action du Président de la république" (...) "qui se défausse sur ces ministres".
Evoquant la question sécuritaire, le candidat à la tête du PS a estimé que Nicolas Sarkozy avait voulu "fanfaronner sur un thème qu'il croit populaire" et "détourner l'attention des citoyens" avec ce décret qui constitue à ses yeux "une atteinte grave aux libertés".

Interrogé sur la visite du pape Benoît XVI à Paris, Bertrand Delanoë a indiqué qu'il le recevrait "respectueusement" en tant que maire de la capitale mais dans un esprit "laïc". "Il n'y a pas de vérité religieuse officielle", a déclaré le maire en dénonçant l'attitude de Nicolas Sarkozy envers le pape.

> Les réactions à Edvige se poursuivent

La ministre de l'Intérieur a prétendu qu'il n'a "jamais été prévu" de faire figurer dans ce fichier des informations sur l'état de santé et les orientations sexuelles. "Ca fait partie de la désinformation qu'il y a eu", a-t-elle déclaré.

L'UMP a réaffirmé mercredi la "détermination de la majorité à maintenir les avancées d'Edvige" en matière de fichage des mineurs, tout en reconnaissant qu'il "faut clarifier" le décret, sur des points comme la "santé et l'orientation sexuelle" des personnes fichées.

Les Verts ont demandé un "retrait immédiat" du fichier, jugeant "nettement insuffisante" la "concertation" demandée par Nicolas Sarkozy à la ministre de l'Intérieur. "Ce fichier est un danger potentiel immense auquel les citoyens ne doivent pas être exposés", a estimé dans un communiqué Anne Souyris, porte-parole des Verts.

Le Conseil de l'ordre national des médecins a rappelé hier qu'"il n'est pas possible d'enregistrer sans l'accord formel de la personne concernée des informations sur son état de santé". Le Conseil ajoute, dans un communiqué, qu'il "doute de la crédibilité du recueil de ces informations dès lors qu'il est impossible de les obtenir auprès des médecins tenus formellement au secret médical".

Dans des communiqués, CGT et CFDT ont souligné la nécessité de poursuivre la mobilisation contre le décret gouvernemental qui a provoqué "un premier recul". Elles ont réclamé "un débat public sur la protection des libertés publiques et individuelles". FO a évoqué la saisine éventuelle "d'instances internationales" en cas de maintien du décret.
La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) a pris "acte de la décision du Président de la République de retirer les acteurs syndicaux de ce fichier, mais reste vigilante".

Mis en ligne le 11/09/2008

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