Sarkozy reste opposé à l'ouverture du mariage aux homosexuels - Présidentielle

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Sarkozy reste opposé à l'ouverture du mariage aux homosexuels

Nicolas Sarkozy reste opposé à l'ouverture du mariage aux homosexuels, a tenu à rappeler le gouvernement, réagissant à la Une de Libération qui suggérait vendredi une évolution du chef de l'Etat sur ce sujet toujours extrêmement sensible à droite.

E-llico.com / Actus

Sarkozy reste opposé à l'ouverture du mariage aux homosexuels
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Mis en ligne le 16/01/2012

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"Mariage gay: Sarkozy tenté par le oui", titrait le quotidien de gauche à la Une complétée d'un dessin humoristique de Nicolas Sarkozy passant la bague au doigt à un homosexuel barbu et très légèrement vêtu.

Ce dessin ressemble de près à celui qui barrait déjà la Une de Libé en juin, lors de la discussion à l'Assemblée d'un texte PS sur le mariage homosexuel, à laquelle la quasi-totalité des députés UMP s'étaient opposés, Brigitte Barèges allant jusqu'à demander "et pourquoi pas des unions avec des animaux ?".

"Le président de la République n'a absolument pas changé d'avis et est défavorable à l'ouverture du mariage aux couples homosexuels", a affirmé vendredi à l'AFP la porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse. "Le président n'a pas évoqué cette éventualité", insiste-t-on à l'Elysée, dans une formulation plus ambiguë.

Avant le démenti gouvernemental, cette Une a suscité de nombreux commentaires politiques.

Le PS a accusé le futur adversaire de François Hollande "d'électoralisme" ou de se livrer à "la technique du brouillage des pistes idéologiques, à coups de ballons d'essai vite dégonflés", Benoît Hamon préférant ironiser sur "une conversion, une fois de plus" comme sur la taxe Tobin.

"Un gay qui vote pour la droite, c'est comme une dinde qui vote pour Noël", a lâché Jean-Luc Romero, élu PS issu... de l'UMP.

Résolument opposée à ce type de mariage, la candidate du FN, Marine Le Pen, a dénoncé le "cynisme scientifique" de Nicolas Sarkozy: "après la communauté arménienne, les homosexuels... Demain, j'en suis sûre, il y aura les harkis", a-t-elle lâché.

Silence radio en revanche à l'UMP... ou presque: "Il faut laisser le président, quand il sera candidat, s'exprimer sur ce sujet", a réagi le député Franck Riester.

A l'automne 2006, alors qu'il n'était pas encore candidat, Nicolas Sarkozy s'était prononcé contre le mariage homosexuel et l'adoption d'enfants par des couples d'homosexuels. Il avait en revanche plaidé pour un "contrat d'union civile" garantissant l'égalité des droits "successoraux, sociaux et fiscaux". Un engagement resté lettre morte depuis qu'il est à l'Elysée.

De fait, si une partie de l'UMP a évolué -six secrétaires nationaux ont signé en novembre une tribune en faveur du mariage gay et de jeunes quadra de l'UMP ont exhumé jeudi cette proposition d'une union civile- le parti y demeure majoritairement hostile et, plus encore, à l'adoption, comme l'a montré en 2009 le tir de barrage contre l'avant-projet de loi sur le statut du beau-parent, qui avait poussé le gouvernement à reculer.

A l'inverse, le mariage comme l'adoption font largement consensus à gauche.

Selon un sondage BVA paru samedi dans Le Parisien, les Français sont favorables au mariage gay (63%) et à l'adoption par des homosexuels (56%). Les sympathisants de droite sont divisés (51% pour le mariage gay, 47% contre).

Malgré le démenti du gouvernement, certains affirment à l'UMP que le chef de l'Etat "prépare bien quelque chose". Le numéro un du parti, Jean-François Copé aurait choisi de ne pas se prononcer sur ce thème dans le projet de l'UMP pour 2012 afin de laisser Nicolas Sarkozy libre de s'en emparer -ou non- pendant la campagne.

(Source AFP)

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