l'Inter-LGBT  rejette le sous-mariage de Sarkozy et Bayrou - Présidentielle

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L'Inter-LGBT rejette le sous-mariage de Sarkozy et Bayrou

L'Inter-LGBT présentait ce matin ses "conclusions" avant le 1er tour de la présidentielle, lors d'une conférence de presse : un vaste comparatif des projets des candidats dont Nicolas Sarkozy ressort nettement disqualifié.

E-llico.com / Actus

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Mis en ligne le 03/04/2007

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Il y a deux mois, l'Inter-LGBT faisait parvenir aux candidats à l'élection présidentielle un questionnaire très détaillé autour des revendications LGBT. La quasi-totalité des candidats contactés a répondu. La fédération présentait ce matin devant la presse son analyse critique de ces réponses et ses conclusions avant le premier tour.

Sans donner de consigne de vote explicite, l'Inter laisse au moins percer ses rejets. Avec une "offre politique", très clivée, la structure représentative des principales associations homosexuelles françaises, n'a pas de vraie difficulté à affirmer ses choix.

Même si elle s'en défend, l'Inter distingue les propositions de gauche, au premier rang desquelles celle de Ségolène Royal -toutes favorables à l'instauration du mariage et de l'adoption pour les couples homosexuels- et celles de droite, portées par Nicolas Sarkozy et François Bayrou, qui y sont opposées.
" Faisons crédit à Nicolas Sarkozy d'une grande clarté : son projet d'Union civile sera réservé aux couples de même sexe, le PaCS disparaîtra, il est contre l'ouverture du mariage pour les couples de même sexe, contre l'ouverture de l'adoption, contre l'adoption par le second parent,contre l'accès à la PMA pour les couples de femmes. En matière de conjugalité et de parentalité, son projet est résolument contradictoire de celui de l'Inter-LGBT", constate la fédération.
A l'inverse, l'Inter salue les propositions de Ségolène Royal, qualifiées de "très précises" et "s'appuyant sur des propositions de loi déjà déposées". La méthode et le calendrier de la candidate socialiste sont également soulignées.

L'Inter-LGBT a le grand mérite de na pas avoir réduit son interpellation des candidats à la seule thématique du mariage gay. Lutte contre les discriminations, solidarité internationale et santé gay font aussi partie de ses préoccupations. Sur ces sujets, "les candidats interrogés partagent globalement les mêmes objectifs, considère l'Inter C'est au niveau des moyens pour y parvenir que les différences apparaissent".
Sur la question des trans, " il faut déplorer que les trois candidats désignés comme les plus susceptibles d'accéder au second tour ne s'engagent pas, et demandent un temps de réflexion supplémentaire", regrette l'Inter.
Concernant les questions insitutionnelles, les conclusions de l'Inter-LGBT font apparaître "un vrai clivage entre un candidat et l'ensemble des autres. Tous intègrent plus ou moins précisément l'objectif de réforme la consitution pour qu'elle explicite le principe d'égalité ou les objectifs de non-discrimination, sauf Nicolas Sarkozy".
En effet, seul le candidat de l'UMP refuse de ratifier le protocole 12 à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, pour une interdiction générale des discriminations.

Pas dupe, l'Inter-LGBT sait bien que "la question du mariage et de l'adoption a tendance à occulter les autres sujets, pourtant très importants". Aussi ajoute-t-elle : " on peut le comprendre, en découvrant que deux candidats défendent non pas l'égalité, mais un statut qui serait spécifique aux couples de même sexe, au moins dans les faits, et qui s'apparente donc à un sous-mariage. Nicolas Sarkozy va même jusqu'à proposer la disparition du PaCS, ce qui est d'une extrême gravité pour toutes les centaines de milliers de couples qui se verront privés de ce mode d'organisation de leur conjugalité. L'Inter-LGBT ne peut soutenir ces propositions".

Les réponses sont disponibles sur le site de l'Inter-LGBT : www.inter-lgbt.org

Lire notre édition spéciale "Présidentielle 2007".

Mis en ligne le 29/03/07

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